Il faut s’attendre à des changements dans la supervision des activités de la Banque de développement de l’Afrique centrale (Bdeac). C’est ce qui ressort du conseil d’administration de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), réuni le 26 septembre dernier, dans la capitale économique du Cameroun, Douala.
Evoquant l’état de mise en œuvre de la convention de financement existant entre les deux institutions communautaires, le conseil a souligné « l’urgence qu’il y a à assujettir la Bdeac à un organe de supervision externe ». Dans la même logique, les administrateurs ont réitéré la nécessité pour la Bdeac d’être accompagnée dans ses activités par la Beac.
Le Conseil a rappelé que, « le déblocage par la Beac de tranches de financement reste conditionné par la présentation d’un rapport de contrôle et d’évaluation à faire diligenter par la Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale)».
D’un montant total de 400 milliards de Fcfa, les ressources mises à la disposition de la Bdeac par la Beac depuis 2015, sont de trois ordres. Le premier a trait à l’ouverture d’un compte courant d’associés de 240 milliards de Fcfa, décaissable en 3 ans, dans l’optique de renforcer les fonds propres de la Bdeac. Le deuxième volet est lié au décaissement de 13 milliards de Fcfa au titre de la « libération anticipée du capital appelé». Le troisième volet a trait au relèvement du plafond de refinancement des crédits octroyés par la Bdeac à sa clientèle, de 50 à 150 milliards de Fcfa.