Le monde universitaire camerounais est secoué par un scandale mettant en cause le ministre de l’Enseignement Supérieur, Jacques Fame Ndongo. La décision controversée du ministre de priver les nouveaux enseignants de l’Université de Ngaoundéré de leurs primes pour le premier trimestre 2024, alors qu'elles sont accordées à leurs homologues d'autres institutions, suscite l'indignation et alimente les tensions sur le campus.
Les enseignants affectés sont ceux recrutés dans le cadre du « remplacement numérique » en décembre 2023, ainsi que ceux issus du recrutement spécial ordonné par le président de la République. Alors que leurs pairs des universités d’Ebolowa et de Bertoua touchent déjà leurs primes, ceux de Ngaoundéré se voient refuser cette opportunité jusqu'en 2025, créant ainsi une injustice flagrante.
Cette situation plonge ces jeunes enseignants dans une précarité insoutenable, les obligeant à vivre sans salaire pendant plus d'un an. Outre les difficultés financières, cette décision met en péril leur bien-être et compromet leur capacité à remplir leurs responsabilités professionnelles.
Au-delà de l'aspect humanitaire, cette affaire pourrait avoir des conséquences politiques désastreuses. En alimentant un sentiment de révolte parmi les jeunes enseignants et les étudiants, elle risque d'aggraver les tensions sociales et de déstabiliser le milieu universitaire.
Dans ce contexte tendu, il est impératif que le ministre Fame Ndongo prenne des mesures immédiates pour rectifier cette injustice et restaurer l'équité de traitement. Ignorer les revendications légitimes des enseignants ne fera qu'exacerber les tensions et compromettre la stabilité du système universitaire.
Il est temps pour le ministre de faire preuve de leadership et de compassion envers ces jeunes enseignants, en reconnaissant leurs droits légitimes et en rétablissant l'équilibre dans le traitement des primes. L'avenir de l'université de Ngaoundéré, et celui du Cameroun dans son ensemble, dépend de sa capacité à agir avec justesse et responsabilité.