Les ondes de choc sont en cours d'exécution dans le dos des juges et des avocats à Limbe et Buea suite à la fuite d'une lettre écrite par Herakles Farms à la Présidence  de la République demandant que cette dernière intervienne dans le cadre des poursuites judiciaires dont la firme fait face.
‘’Cameroun Journal’’ a  obtenu exclusivement une copie de la pétition adressée au Secrétaire général de la Présidence  par  Herakles Farms, lettre dans laquelle cette dernière demande à la présidence d'influencer le verdict  des poursuites judiciaires enclenché contre elle devant le tribunal de  Limbe et celui de Buea, et à la Cour suprême du Cameroun.
La lettre, signée par Jonathan Watts, le directeur des opérations de la société et remis à la présidence le 03 octobre, demande au gouvernement d'intervenir dans le  procès pour mettre fin à la procédure légale.
L'appel adressé à la présidence dénonce les nombreuses plaintes déposées contre la firme par un de ses anciens employés, Loxy Massango Épie. 
La lettre indique que les poursuites de Loxy contre Herakles Farms ont déjà fait perdre  des millions de francs à la société. 
"C’est  avec des sentiments de frustrations profondes et de stupéfaction que nous vous adressons cette pétition pour demander  votre intervention.  M. Loxy Épie Massango, un ancien employé qui a travaillé avec la société pendant environ  six mois avant la fin de son contrat vient de prendre le plus grand plaisir de déposer une pléthore de plainte contre la société. Le contrat de M. Massango a été résilié pour inaptitude,’’ indique la pétition.
Dans sa lettre, Herakles déplore que " la société ait dépensé plus de soixante millions de francs CFA dans cette affaire."
Énumérant les plaintes déposées  par Loxy qu'ils veulent que le gouvernement rejette,  Herakles Farms écrit: «Votre Excellence, la Société a dépensé des sommes colossales, en se défendant  dans les palais de justice. Des cadres supérieurs de la Société perdent leur temps  dans les palais de justice toujours dans cette affaire. L'effet cumulatif fait saigner  beaucoup l’entreprise.
Herakles affirme qu'ils veulent que le "gouvernement intervienne  dans l'arrêt de toutes ces procédures judiciaires" de sorte que l'entreprise puisse se concentrer sur la plantation et la production d'huile de palme.
"Notre plaidoyer est que les autorités judiciaires doivent demander à leurs subordonnés de faire appliquer la clause d'arbitrage à la page 4 du contrat d'engagement  avec Herakles Farms (SG SOC LTD)."
"Avec  tous les faits susmentionnés , les nouveaux investisseurs ne sont pas à l'aise avec cette situation et ils ne sont pas disposés à continuer à encourir ces coûts et de perdre du temps. Le principal objectif des nouveaux investisseurs est d’indemniser les propriétaires terriens, de planter des palmiers et de produire l'huile de palme ".
Cette révélation scandaleuse a été premièrement sentie dans les propos du bâtonnier  Emmanuel Nkea dans une adresse au juge Tatsi Théophile de la Cour de première instance de Limbe, le mercredi 4 novembre.  L’avocat de Loxy, Nkea avait alors  attiré l’attention du juge de première instance sur  méthodes extrajudiciaires enclenchée par Herakles Farms pour échapper à la justice. 
Pour rappel, Loxy Massango poursuit en justice la firme américaine Herakles Farms pour diffamation criminelle et demande une compensation de 2 milliards de FCFA.
            
        
 








