Actualités of Thursday, 11 October 2018
Source: cameroonvoice.com
Quand vous aurez regardé la vidéo ci-dessous, pacifiste ou belliciste, vous vous direz qu'il faut que Dieu et ses anges aillent élire domicile quelques temps "Au pays de Paul Biya" ! dès le lendemain de la proclamation des résultats de l'élection présidentielle prévue pour au plus tard le 22 octobre, pour que ce pays fasse l'économie d'une guerre civile. Parce que le dieu (la minuscule est de rigueur) de ce pays, ou ses géniaux partisans, sont en train de réunir toutes les conditions (tous les ingrédients) d'une explosion à laquelle la patrie de Um Nyobe, Moumié, Ossende, Ouandié, Mongo Beti, Jean-Marc Ela, voire Ahidjo… aura du mal à survivre.
Besoin d'un dessin pour saisir les nuances d'une situation potentiellement explosive ? Ce sera à en veux-tu, en voilà !
Au Cameroun, en plein 21ème siècle, un régime politique au pouvoir dont le chef sort à peine d'une compétition électorale à laquelle son mandat était mis en jeu, peut se permettre d'envoyer la police disperser, qui plus est dans un domicile privé, des militants de l'opposition dont le seul crime est de soutenir son adversaire.
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Au même moment, le régime vous sérine que l'adversaire de son chef qui a osé déclarer sa victoire avant que sa Cour Constitutionnelle aux ordres (programmée pour proclamer le chef de droit divin vainqueur aux forceps) n'ait prononcé son verdict, doit être pendu haut et court.
Cela ne signifie qu'une chose : Sans le dire publiquement, le régime aux faux observateurs électoraux se considère déjà comme vainqueur de l'élection en question, sinon il ne prendrait pas le risque de maltraiter ainsi ses adversaires alors qu'il pourrait, s'il est déclaré battu à l'issue de la proclamation des résultats, subir lui aussi la loi des plus forts. Oui, le régime Biya est sûr de son fait, que les autres le veuillent ou pas, il a « déjà gagné sa chose » ! Envers et contre toute logique !
Parce qu'aucune logique au monde ne veut qu'un responsable de parti politique de l'opposition, comme c'est le cas de Okala ebode (Trésorier national du MRC de Maurice Kamto), soit arrêté le jour-même de l'élection présidentielle, et détenu par la police – non de l'Etat qu'elle est censée être, mais d'un homme-Etat appelé président de la République - pour la simple raison qu'il a osé se plaindre du fait que quelqu'un d'autre a voté en ses lieu et place.
Quand vous aurez ajouté à cela le fait que les partisans du dieu-président ne se cachent même plus le jour de l'élection pour bourrer massivement les urnes au profit de l'homme qui souhaite que l'on garde de lui l'image de l'homme « qui a apporté la démocratie au Cameroun »,
Et que cela a pour conséquence le fait qu'au moment du dépouillement du scrutin on ait dans des bureaux de vote des résultats de 100% en faveur d'un candidat né pour être président et mourir à la présidence, alors que dans ces mêmes bureaux de vote se trouvaient des scrutateurs convaincus et fidèles militants des partis d'opposition et représentants des candidats de l'opposition,
Il vous suffira de greffer à cela le fait que les bulletins de vote d'un candidat de l'opposition qui s'est désisté à 48 heures du scrutin au profit d'un autre candidat se sont retrouvés dans tous les bureaux de vote, tandis que ceux du candidat véritablement en course pour lequel s'était effacé l'autre, manquait cruellement dans de nombreux bureaux de vote.
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Quand enfin vous aurez compris que tout ceci a été rendu possible par la faute de l'organisateur partial et partisan des élections, allié objectif du candidat du parti au pouvoir, qui a refusé ouvertement de prendre en compte le désistement, de même qu'il a refusé d'afficher les listes des électeurs devant les bureaux de vote au moins huit jours avant le scrutin comme l'y oblige la loi, question d'empêcher certains électeurs ayant des noms à consonance supposément "oppositionnelle" de vérifier que leurs noms y figuraient effectivement. Lequel même organisateur des élections a continué d'inscrire sur les listes électorales des personnes ayant accepté de jouer le jeu de voter pour le président dictateur général candidat, en échange d'une bouchée de pain, alors que les inscriptions sur les listes électorales sont suspendues dès la convocation du corps électoral, soit depuis trois mois,
Vous aurez compris que même en faisant abstraction des autres péchés capitaux de la « démocratie apaisée », c'est-à-dire tropicalisée, que le régime immoral du président-fondateur a "apportée" ou imposée aux Camerounais,
le Cameroun va mal, très mal ! Et qu'il suffit d'une étincelle allumée « AU NOM DE LA LOI ET » par les chantres « DE L'AUTORITE DE L'ETAT… DE (non) DROIT » pour qu'il se transforme en un vaste pandémonium au cœur de l'Afrique centrale. Et à l'allure où les choses s'empressent d'y aller, on n'en est pas très éloignés.
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Au secours, Dieu Créateur ! Car l'élection des dirigeants qui est ailleurs une fête forraine est au Cameroun le chemin le plus sûr vers l'apocalypse.