Le récent séjour, du 13 au 16 avril 2015, de Michaelle Jean, Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de La Francophonie, au Cameroun continue de faire jaser.
Dans sa publication de ce lundi 20 avril, l’hebdomadaire Intégration publie une information selon laquelle la patronne de la Francophonie a reçu des étudiants de la filière Lettre modernes françaises, une lettre sous-pli fermé portant la mention « Vive doléance du Collectif des étudiants de master II à l’Université de Yaoundé 1 ».
Selon l’auteur de l’article, la scène qui s’est produite le mercredi 15 avril de manière très discrète pendant que l’ex gouverneur du Canada s’apprêtait à recevoir sa distinction de Doctor Honoris causa dans les installations de l’Université de Yaoundé I, serait restée dans l’anonymat si l’objet transmis n’avait pas quitté la main de son destinataire.
«Dans le tourbillon euphorique de l’accueil, ce courrier spécial est tombé quelques mètres plus loin, Michaelle Jean s’étant abandonnée au bain de foule» raconte l’article.
L’enveloppe récupérée par un policier membre de la garde du Secrétaire générale de l’OIF, ne serait plus parvenue à bon port. «Remettez ça à Madame s’il vous plaît… Il aurait été difficile de trouver une meilleure occasion pour passer un message à cette femme. Nous voulons lui soumettre le cas du grand prof (Gervais Mendo Ze, ndlr) » Une imploration des étudiants qui aurait laissé insensible le flic.
Selon des indiscrétions rapportées par le journal, les signataires de la lettre à Michaelle Jean, souhaitaient que cette dernière intercède auprès de son ami Paul Biya, chef de l’Etat camerounais, pour qu’une liberté provisoire soit accordée à Gervais Mendo Ze qui est incarcéré depuis six mois à la prison de Yaoundé-Kondengui. Une privation de liberté qui coûte cher aux nombreux élèves du Professeur émérite, agrégé de stylistique française.