Le 23 décembre 2015, 54 détenus de la Prison Centrale de Kondengui ont recouvré leur liberté. Incarcérés pour des motifs tels que le vol, l’escroquerie foncière et la consommation de stupéfiants, ils ont été reconnu victimes de «détention arbitraire» par les autorités judiciaires. Leur bulletin de levée d’écrou leur ont été remis, et ils ont rejoint leur famille respective.
Seulement, le nombre de prisonniers libérés ce jour-là aurait pu être plus important. Selon le quotidien Mutations en kiosque lundi 28 décembre 2015, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance Yaoundé Centre administratif, Georges Gérard Meka, prévoyait la libération de 250 détenus. Des indiscrétions du journal révèlent que ce dernier et le régisseur Médar Bomotoliga Koalang, ne se sont pas entendu sur le nombre de détenus ayant purgé leur peine à libérer.
«Alors que le régisseur annonce le chiffre de 54, le procureur campe sur ses positions et entend remettre en liberté 250 détenus comme prévu depuis le départ. Après une heure de discussion, le procureur annonce la remise des bulletins de levées d’écrou à 54 personnes», écrit Mutations. Lors de la cérémonie organisée à cette occasion, Georges Gérard Meka indiquera qu’il y a eu «des cas d’évasions, des cas de décès, des cas toujours répertoriés au niveau du parquet comme non sortis mais qui pourtant ont déjà été libérés. D’où le moins de 246 détenus aujourd’hui».
Le régisseur de la prison, pour justifier le nombre de détenus devant finalement recouvré la liberté, a fait mention des transferts de détenus. «Au niveau du parquet, ils n’ont pas toujours ces informations. C’est pourquoi vous avez senti ces divergences. En tant que régisseur, j’ai le devoir de m’assurer que ne quitte la prison que le détenu qui mérite de l’être (…) ce n’est pas une opposition, c’est une complémentarité», a mentionné le régisseur, Médar Bomotoliga Koalang. Onana N. Aaron