Actualités of Sunday, 17 December 2017
Source: cameroon-info.net
Une vague de 107 Camerounais sortis des centres de détention de Libye est arrivée tôt samedi matin 16 décembre 2017, à l'aéroport de Yaoundé-Nsimalen. Dans les rangs, apprend-on, deux bébés non accompagnés, des femmes enceintes, des personnes du troisième âge et un handicapé. Les deux nourrissons de six mois et de deux ans ont accidentellement perdu leurs mamans en Libye.
Le profil des migrants révèle des hommes et femmes exerçant les petits métiers ayant rêvé d'un mieux-être hors du Cameroun.
L’immigration clandestine reste un problème majeur au Cameroun. Elle est l’une des crises les plus préoccupantes aux côtés de la lutte contre le terrorisme. Chaque année, les jeunes camerounais investissent de fortes sommes d’argent dans des projets de voyage clandestin vers l’occident, qui parfois tournent en drame, dans les pays de transit comme, la Lybie, la Mauritanie, le Niger, etc.
Le gouvernement fait des efforts pour rapatrier les jeunes qui le souhaitent. C’est ainsi que le 21 novembre dernier, 250 migrants camerounais ont été accueillis à l’aéroport international de Yaoundé, en provenance de Tripoli où s’est échoué leur rêve européen.
Après moult tentatives infructueuses de passer clandestinement par les pays africains comme l’Algérie, le Maroc ou la Libye, ces 250 Camerounais ont accepté de retourner au pays, soutenus par l’organisation internationale pour les migrations (OIM). Le 29 novembre, 18 autres migrants ont été accueillis à l’aéroport international de Douala.
Toutefois, des actions sont menées sur place pour décourager les jeunes sur cette voie. C’est ainsi que 7 décembre dernier à Yaoundé, l’École citoyenne et politique de Yaoundé a organisé une conférence-débat sur le thème: «La traite des êtres humains : état des lieux et enjeux d’un phénomène social anachronique», dans le but de décourager les candidats à l’immigration clandestine.