Election 2018: des chargés de mission du MRC privés de leurs passeports

Samedi 13 octobre 2018 dernier, Eric Moumié, militant du MRC est délesté de son passeport par des agents de renseignements à l'aéroport de Nsimalen Yaoundé, au moment d´embarquer pour l´Allemagne où il réside depuis plusieurs années.

Le jeune militant était venu au Cameroun prendre part à la campagne électorale à l´élection présidentielle du 7 octobre dernier, pour le compte du candidat Maurice KAMTO, dont il était le chargé de mission dans la région de l'ouest Cameroun. Il se trouve qu’Eric Moumié s´aperçoit de la disparition de son passeport et de son portefeuille déposés dans un plateau à bagages, après le contrôle au magnétomètre par les agents du SICASS dans la salle d´embarquement. C´est alors qu´il se rappelle que , quelques minutes auparavant, il s´était fait bousculer par le cordo du SICASS, qui s´était même poliment excusé.

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Or, c´est justement à ce moment que son passeport et son portefeuille ont mystérieusement changé de mains. Dépourvu de celui-ci et ne pouvant plus voyager, il va se rendre au bureau du SICASS*, puis au poste de police pour aviser et déposer une déclaration de perte. Tous ont feint de ne rien savoir.


Au contraire, on lui proposerait de faire une dénonciation calomnieuse contre le président de son parti, Maurice Kamto, s´il veut obtenir le précieux sésame , apprend-on.

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En effet, " le Dimanche le 14, il reçoit un coup de fil anonyme qui lui propose de dénoncer les résultats dont Maurice Kamto serait en possession s'il ne se plie pas à la volonté du régime de légaliser des résultats fabriqués derrière des postes d'ordinateurs, en échange de la restitution de ses documents de voyage." Ce que le militant Eric Moumié a fortement rejeté et lui vaut dès lors, une forte pression du régime en place.

Eric Moumie est titulaire d´un master en Génie économique, option logistique et transport, de la FH Gelsenkirchen, en Allemagne et très actif dans le milieu associatif camerounais, notamment à Dortmund, où l´annonce de sa mésaventure a plongé l´ensemble de la communauté camerounaise, sa famille, ses amis et les autorités universitaires dans la peur et le trouble.