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Actualités of Monday, 18 September 2017

Source: cameroon-info.net

Crise anglophone: accusés de 'trahison', les avocats subissent des menaces

Les partisans projettent tout faire pour stopper la réunion de sortie de crise Les partisans projettent tout faire pour stopper la réunion de sortie de crise

Le 23 septembre prochain, la ville de Mamfe va abriter, sauf changement, une réunion dont l'ordre du jour devrait porter sur la reprise ou pas du travail par les avocats anglophones dans les tribunaux dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Sous anonymat, certains avocats pensent qu'"il est temps d'évaluer ce que le Gouvernement a fait, notamment concernant la libération de nos leaders et d'envisager la reprise du travail dans les prétoires". Et à un autre de souligner : "je pense qu'on va reprendre le travail, car l'Etat a déjà répondu à plusieurs de nos doléances".

Une initiative qui semble ne pas être vue d'un bon oeil par tous, principalement par les activistes anglophones, partisans de la sécession ou du fédéralisme, qui multiplient les menaces vis-à-vis des organisateurs de cette rencontre. Ces derniers avancent que les "avocats veulent trahir les anglophones", à en croire certaines réactions sur la toile, peut-on lire dans La Nouvelle Expression du lundi 18 septembre 2017. "On a cru qu'il était temps de se joindre à la grève pacifique des Avocats du Common Law, car on faisait confiance à leur leadership, mais ils veulent nous trahir", indique un activiste sur la toile.

Pourtant selon une publication sur la page Facebook de l'un des activistes anglophones, les avocats du Common Law au Cameroun en grève depuis près d'un an revendiquaient une meilleure reconnaissance du système juridique anglo-saxon. Tous soutenaient que "seule une fédération à deux Etats ou une indépendance totale peut sauver la Common Law et les anglophones".

Mais avec leur volonté de reprendre leurs activités, les avocats ne fragilisent-ils en quelque sorte les objectifs des sécessionistes? Dejà qu'à date, les villes mortes prescrites dans ces régions ne sont pas totalement respectées par les populations et les élèves ont repris le chemin de l'école. Cette volonté de jeter les "armes" des avocats anglophones n'annonce t-elle pas la fin de cette crise?