Affaire Martinez Zogo: La Cour d’Appel du Centre rend une décision curieuse

Les habitués des saintes Écritures se souviennent toujours de cet empereur Romain nommé Pilate qui, voyant la pression de la foule naïve qui réclamait la mort de Jesus que lui, l’empereur savait innocent, se lava les mains publiquement les mains et livra ensuite Jesus à la foule pour être sacrifié comme un agneau.

On se souvient que Jean Pierre Amougou avait vu sa demande de mise en liberté sous caution refusée par le Juge d’instruction Oyono du Tribunal militaire de Yaoundé. De ce fait, Amougou Belinga avait alors relevé appel contre ladite ordonnance de rejet n 034/ORLM/CIOEP/TMY du 16 mars 2023.

Chose curieuse, l’arrêt rendu par la Cour d’Appel va vous étonner.

En effet, par son arrêt n 30/CCI du 27 avril dernier:<< la Cour
—-statuant contradictoirement, à l’égard de l’appelant Jean Pierre Amougou Belinga, en chambre de Contrôle de l’instruction, en collégialité et à l’unanimité, en la forme, reçoit l’appel, au fond, Annule l’ordonnance n 034/ORML/CIOEP/TMY du 17 mars 2023 du juge d’instruction du Tribunal Militaire de Yaoundé pour violation de la loi. Évoquant et statuant à nouveau, Revoit Jean Pierre Amougou Belinga en sa demande de mise en liberté, l’y dit cependant non fondée et la rejette,…>>

En d’autres mots, la Cour dit que du point de vue du droit, le Juge Militaire aurait dû libérer Amougou. raison pour laquelle elle annule son ordonnance de rejet, mais que pour des raisons d’opportunité, la Cour rejète elle même la demande de mise en liberté d’Amougou Belinga, sans autre explication.

En langage simple, la Cour se lave les mains dans cette affaire en disant qu’il revient à ceux qui savent au Tribunal Militaire pourquoi ils ont arrêté le Zomloa, de le libérer, le dossier transmis à la Cour que personne ne veut d’ailleurs donner aux avocats de l’accusé, ne contenant d’ailleurs pas les éléments qui justifie cette détention.

L’affaire Zogo semble finalement cacher une autre affaire, la vraie affaire que les Camerounais risquent de découvrir bientôt.

D’ailleurs, ouvrons nos yeux; depuis quand la mort d’un journaliste préoccupe tant le pouvoir de Yaoundé plus que l’assassinat tragique de l’évêque de Bafia, l’emprisonnement du ministre Dodo Ndoke et la longue liste des meurtres perpétrés à ciel ouvert que Paul Biya n’a jamais voulu élucider. ???