Actualités of Friday, 6 October 2017
Source: http://www.cameroon-info.net/ cameroonweb.com
C’est depuis le 5 octobre 2017 que les cérémonies se déroulent dans le village d’origine du prélat. La famille devrait y pratiquer des rites ancestraux qui favoriseront l’émergence de la vérité sur les circonstances de la mort de l’évêque de Bafia.
Après les obsèques officielles tenues au mois d’août dernier, le village Oveng dans la Région du Centre fait depuis hier les obsèques traditionnelles de Mgr Jean-Benoît Bala, défunt évêque du diocèse de Bafia. Le village situé à une quarantaine de kilomètres de la capitale, qui ne se lasse pas de pleurer son fils, fera le 7 octobre 2017 à 13h, une messe pontificale. Celle-ci aura lieu à la mission catholique Saint Joseph d’Oveng. C’est cette messe qui mettra fin aux obsèques traditionnelles.
Dans son édition du 6 octobre 2017, le quotidien Le Jour rapporte que lors des rites traditionnels, le village d’origine du défunt prélat s’interrogera sur les circonstances de sa mort. Il faut noter que les autorités, l’église catholique et les proches de Mgr Bala jusqu’aujourd’hui ne sont pas parvenus à s’accorder sur les causes de sa mort. Repêché dans les eaux du fleuve Sanaga le 2 juin 2017, la voiture de Mgr Bala, avait été trouvée trois jours avant sur le pont d’Ebebda. Dans son véhicule les enquêteurs avaient trouvé le mot suivant «je suis dans l’eau».
L’enquête judiciaire ouverte a conclu que la noyade est la cause la plus probable du décès. Outre cela, le communiqué du Procureur de la République près la Cour d’appel du Centre a précisé par ailleurs qu’aucune de trace de violence n’a été retrouvée sur le corps de l’évêque. La conférence épiscopale nationale du Cameroun (CNEC) a de son côté produit un communiqué dans lequel, elle affirme que le prélat a été assassiné.
Les obsèques traditionnelles de Mgr Bala se tiennent donc finalement après un premier report et, quelques semaines après que des traces de sang aient été découvertes sur sa tombe.
Selon le député RDPC pour le Mfoundi Yves Martin Ahanda Assiga, par ailleurs membre de la famille Etoudi, plusieurs rites traditionnels seront effectués conformément aux traditions du peuple Beti «Il est de coutume que nous organisions des obsèques traditionnelles au village du défunt même. Pour le cas d’espèce, ce sera fait de la manière la plus traditionnelle qui soit, c’est-à-dire qu’elle intègrera la dimension tragique de son décès. Il y a chez les Beti une façon de faire les obsèques des gens lorsqu’ils ont été victimes d’une mort violente.
Et de fait, il aura droit aux rites qui s’imposent. Et là aussi on procèdera à des rites qui vont participer à la manifestation de la vérité. Il s’agit d’invoquer nos ancêtres pour que ceux qui ont commis ce meurtre soient démasqués ou se démasquent d’eux-mêmes» a indiqué le député cité dans le quotidien Le Jour, édition du 11 août 2017.